Le caractère rare et précieux du fonds des manuscrits de Clairvaux exige les plus grandes précautions de manipulation des ouvrages. Depuis le mois de janvier, la société Azentis a installé son atelier de numérisation dans les locaux de la Bibliothèque de Troyes. Tout le dispositif mis en place respecte les préconisations nécessaires à la numérisation de ce type de document.

Fondée en 1115, l’abbaye de Clairvaux fut un grand centre monastique dont dépendaient, à la fin du Moyen Age plusieurs abbayes européennes. C’est l’activité de son scriptorium à partir des années 1140 qui lui permis de constituer une des plus importantes bibliothèques cisterciennes. Le scriptorium fournit la majeure partie des manuscrits jusqu’au XIIIè sièlce. Puis, la Bibliothèque de Clairvaux continua d’enrichir sa collection grâce à des échanges, achats, dons et legs. Par ailleurs, la plupart des manuscrits concernés par la numérisation sont postérieurs au Moyen-Âge et ont été copiés sur papier ou sur parchemins. De plus, les reliures sont en vélin ou en cuir. Certaines sont particulièrement fragiles ou abîmées. Cependant, les manuscrits sont dans leur ensemble dans un état de conservation exceptionnel.

Contexte de la numérisation

Ce programme de numérisation porte sur la reconstitution de la Bibliothèque de l’abbaye à l’époque de l’Abbé Pierre de Virey. Il fut l’instigateur de l’inventaire écrit du fonds en 1472. Cet ensemble d’ouvrages est inscrit au registre Mémoire du monde de l’Unesco depuis juillet 2009. De fait, ce classement atteste de l’intérêt international et du caractère universel exceptionnel du fonds conservé. L’inventaire de 1472 recense 1790 volumes parmi lesquels 1018 manuscrits sont conservés par la Médiathèque du Grand Troyes. Dans un premier temps, 50 manuscrits seront numérisés, en couleur, par Azentis.