« La Sainte Famille au Papillon », Albrecht Dürer, 1495-1496

Pour faire écho à l’article précédent dans lequel nous faisions un bilan de la production de nos ateliers en 2011, voici, en images, les résultats obtenus après la numérisation des collections du département des Estampes et de la Photographie de la BnF.

Comme le souligne Jude Talbot, Chargé de numérisation au département des Estampes et de la photographie dans un Focus publié dans le rapport d’activité de la BnF, en 2011 des estampes de grands maîtres ont été numérisées et sont aujourd’hui accessibles sur Gallica.fr. Il rappelle que l’important programme de numérisation engagé par la BnF est motivé par le souci de préserver les ouvrages « autant que par la volonté de les mettre à disposition du plus grand nombre ».

La numérisation des estampes des grands maître s’inscrit dans le programme « Prestige », initié en 2010. M. Talbot met en avant la somptuosité de ce fonds, l’un des plus beaux et des plus vastes existant aujourd’hui, « Du génie de leurs auteurs, la richesse de cette collection s’augmente encore de la multiplicité des états, de la rareté des épreuves et confine à l’exhaustivité. »

Pour la partie technique de la prestation, M. Talbot insiste sur l’importance de garantir la sécurité des originaux et d’obtenir la meilleure reproduction numérique possible. Pour cela des critères de numérisation ont été élaborés, notamment une résolution oscillant entre 400 dpi et 1200 dpi selon la taille des documents.

Parmi les exemples remarquables que l’on peut citer, nous avons numérisé des gravures d’Albrecht Dürer (XVè siècle) et de François Boucher (XVIIIè siècle). La création du XIXè siècle est également représentée, notamment à travers les estampes oniriques d’Odilon Redon, les eaux-fortes de l’impressionniste Camille Pissarro et les estampes de Félix Vallotton. Au sein de la collection, on compte 473 œuvres de l’artiste espagnol, Goya : Caprices, Tauromachie, les Désastres de la guerre et Colosse. Nos ateliers ont également eu le privilège de numériser les carnets de dessins d’Edgar Degas constituant un ensemble de plus de 2500 pages de croquis et de notes.

Ce programme de numérisation prestigieuse constitue « un pilier de la politique documentaire numérique de la BnF » et a donc vocation à se poursuivre.