Statère d’or (7,43 g.) , 52 av. J.-C., provient du trésor de Pionsat (Puy-de-Dôme), 1852

 

Dans la continuité du projet réalisé en 2012-2013, la Bibliothèque nationale de France nous a confié la numérisation de 75 000 objets monétiformes du département Monnaies, médailles et antiques.

 

 

 

En janvier 2019, nous avons installé un atelier de prises de vue sur le site de Richelieu, au sein du département des Monnaies, médailles et antiques, au plus près des collections. Ce projet vient de s’achever, un grand nombre d’images réalisées sont déjà consultables sur Gallica.

Nous avons conçu un dispositif de prises de vues adapté aux caractéristiques de chaque objet (taille, état, brillance…) et garantissant une qualité de restitution optimum, sans risque de dégradation de l’original.

Les images obtenues sont de très haute qualité, elles mettent en valeur les reliefs des pièces de monnaie. Chaque détail est visible sur la version numérisée de l’objet, rendant ainsi presque plus aisé son observation, avec la possibilité de zoomer dans l’image, de la déplacer, de la retourner.

 

Plusieurs collections ont été traitées :

 

Les monnaies celtiques

 

Tétradrachme d’argent, Celtes du Danube, Imitation de Philippe II de Macédoine, IIe-Ier siècle av. J.-C.

 

 

 

 

 

 

La monnaie celtique apparaît au tournant des IVe et IIIe siècles av. J.-C. D’abord inspirées des types grecs, ces monnaies subissent rapidement une celtisation de leur iconographie qui présente des thèmes mythiques ou symboliques proprement celtes.

On y retrouve également des personnages historiques. C’est en 1852, avec l’exhumation du trésor de Pionsat que l’on découvrit des monnaies frappées à au nom du chef gaulois, Vercingétorix.

Statère d’or (7,43 g.) , 52 av. J.-C., provient du trésor de Pionsat (Puy-de-Dôme), 1852

 

 

 

 

 

 

Bronze, fonds celtique, Nemausus, patte de sanglier

 

 

 

 

 

 

Or, fonds celtique, Cénomans (peuple celtique de Gaule)

 

 

 

 

 

 

 

Les monnaies italiennes

Les collections de monnaies italiennes sont très exhaustives. Nous en avons numérisé plus de 4800.

Italie, République de Florence, Florin, 1334

 

 

 

 

 

 

 

Trésor de la Jeanne Elisabeth

Le navire de commerce suédois la Jeanne-Élisabeth sombra le 14 novembre 1755 au large de Maguelone (Hérault), alors qu’il joignait Marseille depuis Cadix. Il transportait essentiellement 200 tonneaux de blé et 24 360 piastres, soit plus de 650 kg d’argent.

Le bateau est trouvé en 2006 par des plongeurs peu scrupuleux. Ils ont remonté illégalement des armes portatives, des canons, des objets de la vie quotidienne de l’équipage, ainsi qu’environ 18 000 pièces d’argent.

C’est en 2008 que commencent des fouilles archéologiques, dirigées par la DRASSM. Jusqu’en 2018, elles révèlent un ensemble exceptionnel de 4 000 pièces d’argent de 8 et de 4 réaux, frappées dans les ateliers hispano-américains de Lima, Mexico et Potosí au cours de la première moitié du XVIIIe siècle.

Cette extraordinaire trouvaille témoigne des canaux du commerce du métal blanc entre l’Amérique et la Méditerranée au milieu du XVIIIe siècle.

Une des pièces de 8 réaux, 1755, Lima

 

 

 

 

 

 

Leur revers, créé en 1732, est particulièrement esthétique et montre la puissance de l’Espagne.

Détail du revers d’une pièce de 8 réaux.

 

 

 

Entre deux colonnes d’Hercule couronnées, qui symbolisent le détroit de Gibraltar dominé par la monarchie espagnole et la porte de son empire, deux hémisphères du globe terrestre se chevauchent, montrant son étendue.

 

 

 

Le musée L’Ephèbe, au Cap d’Agde, consacre une exposition à ce navire, du 12 Octobre 2019 au 20 Septembre 2020.

Pour plus d’informations : l’article du site histoire bnf et cette publication.

 

Trésor de Cuts

Découvert en 1998 dans un bois privé du village de Cuts dans l’Oise, le trésor se compose de 1108 monnaies féodales, enargent, émises de la fin du Xe au début du XIe siècle. Le trésor est exceptionnel par son état de conservation et par le fait que la quasi-totalité des monnaies qui le composent étaient considérées comme inconnues à ce jour.

Trésor de Cuts, France, denier, Meaux et Troyes, 900-1000

 

 

 

 

 

 

Le trésor de Cuts a été classé objets d’intérêt patrimonial majeur en 2010. C’est un ensemble remarquable de pièces d’argent, qui apporte un éclairage inédit sur le contexte de l’avènement des Capétiens.

Pour plus d’informations : publication des éditions Bnf

 

Monnaies anglaises

Angleterre, 700-1100

 

 

 

 

 

 

La collection de monnaies anglaises est d’une remarquable variété et dans un excellent état de conservation.

 

Trésor de Fécamp

Le Trésor de Fécamp permet d’apercevoir toute la complexité de l’évolution monétaire du haut moyen-âge. Il est particulièrement précieux grâce à la variété et à la quantité de monnaies qu’il renferme. Il donne un aperçu de la diversité et de la complexité du monnayage sous les derniers carolingiens.

Il a été découvert à Fécamp en 1963, dans le centre moderne : 8584 deniers et oboles d’argent originaires de Francie occidentale.

Trésor de Fécamp, Charles Le Chauve, denier, Nantes

 

 

 

 

 

 

Même si la grande majorité des pièces qui nous ont été confiées étaient des monnaies et médailles, nous avons eu l’opportunité de photographier d’autres types d’objets, très variés : cuillères, petits objets en verre et en ivoire…

 

Trésor de Déchy (Nord de la France)

Trésor de Déchy, cuillère à dessert, Médaille et chaîne

 

 

 

 

 

 

Poids byzantins

Il s’agit d’étalons de poids pour les monnaies. Ils sont en verre et de colorations variées : bleu foncé ou pâle, blanc, vert pâle, jaune…

Pâte de verre

 

 

 

 

 

Tessères et pions en ivoire

Une tessère était un jeton, gravé d’images ou d’inscriptions diverses servant de signe de reconnaissance, billet d’entrée pour les spectacles, jeux…

Elle pouvait être de différentes formes et matières. Nous en avons numérisé une série en ivoire.

Tessera nummularia, avant 88

 

 

 

Ici, la tessère se présente sous la forme d’un bâtonnet parallélépipédique, terminé à l’une de ses extrémités par un bouton percé d’un trou.

Les tessères pouvaient également représenter des animaux ou des dieux.

Dauphin                        Grenouille              Tête d’Héraclès

 

 

 

 

 

 

Sources : L’Histoire à la BnF, L’Antiquité à la BnF, Centre de recherche à la BNF

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